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Le projet-pilote d’Uber prolongé d’un an ?

Le gouvernement doit bientôt trancher sur le sujet.

VAL D'OR – Le gouvernement Couillard et l'ensemble du caucus libéral ont discuté du projet-pilote qui autorise Uber à opérer légalement au Québec depuis près d'un an. Le HuffPost Québec a appris que le projet a de fortes chances d'être prolongé au-delà de la date limite du 14 octobre.

Le gouvernement doit bientôt prendre une décision sur la suite à donner au projet-pilote qui encadre les activités d'Uber. Trois options sont sur la table : soit de prolonger le projet-pilote tel quel, de le prolonger avec certains modifications ou de mettre fin aux activités de l'entreprise, tout simplement.

Selon nos informations, le caucus serait favorable à l'idée de prolonger le projet-pilote d'une autre année. Mais le premier ministre Philippe Couillard est resté plutôt prudent, à quelques jours de la rentrée parlementaire, en disant que les discussions sont toujours en cours à ce sujet.

« Ce qu'on doit faire ce n'est pas seulement planifier les prochains mois, ce sont les prochaines années, a-t-il dit. Là, on a des perturbations, des changements de société qui sont dus à l'arrivée d'une technologie, qui est Uber », a-t-il déclaré en point de presse.

« Il y a d'autres "Uber" qui attendent à la porte, l'un après l'autre, après l'autre, a-t-il ajouté. Puis plus loin encore, ce sont des voitures sans conducteur. Qu'est-ce qu'on va faire quand il y aura des voitures sans chauffeur ? Voyez-vous l'ampleur du changement devant nous ? »

À son avis, le Québec doit « continuer cette transformation-là » qui s'opère dans les transports et dans la société. M. Couillard se défend toutefois de pencher du côté d'Uber et dit qu'il prend acte des craintes de l'industrie du taxi, comme la baisse de la valeur de leur permis de taxi. « On est préoccupés par cette question-là et on va leur apporter une réponse », a-t-il promis.

La CAQ pour, QS et le PQ contre

La Coalition avenir Québec est d'avis que le projet-pilote doit être reconduit dans sa forme actuelle. Mais le parti pense également que le gouvernement doit revoir les « vieilles lois » qui encadrent l'industrie.

« Je verrais mal comment, demain matin, on deviendrait soudainement la seule province [ou le seul État] en Amérique du Nord où on dirait : "Uber, on vous met dehors" », a commenté François Bonnardel, le leader parlementaire de la CAQ.

« La demande est là. Je pense que ça répond à un besoin, a-t-il ajouté. De l'autre côté, je comprends la dynamique aussi de l'industrie du taxi qui souhaite se transformer elle aussi, mais qui a besoin d'un peu d'oxygène. »

Québec solidaire, de son côté, est farouchement contre le projet-pilote et invite les libéraux à miser sur l'industrie du taxi qui est déjà en place.

« Québec solidaire invite le gouvernement à y penser deux fois avant de reconduire l'entente avec Uber. Cette décision pénaliserait toute l'industrie du taxi au bénéfice d'une poignée d'actionnaires », a fait savoir le député solidaire Amir Khadir.

« Les chauffeurs de taxi travaillent en vertu des lois et paient leurs impôts, contrairement à l'entreprise Uber qui se croit tout permis. »

Le Parti québécois, qui est lui aussi contre le projet-pilote d'Uber, pas souhaité commenter jusqu'à ce que le prolongement soit confirmé.

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